Dans le
cadre du concours Land Art Generator Initiative (LAGI), l'agence SO/AP a
travaillé sur les rapports possibles entre le développement durable et les
Technologies de l'Informations et de la Communication (TIC)
Aujourd’hui, plus de 2 milliard
de personnes sont connectées quotidiennement. Chaque seconde, 3 millions
d’emails sont envoyés, 30 000 phrases sont enregistrées sur Google. On
estime qu’environ 75% des internautes sont adeptes à au moins un réseau social
(MySpace, Facebook, Tweeter…). Facebook compte maintenant près d'un milliards
de comptes. Internet et ses réseaux sont
devenus une des composantes intégrale du XXème siècle et ce partout dans le
monde.
Du point de vue énergétique, ce
média représente plus de 1% de la consommation d’énergie mondiale. Si les data centers facilities et les TIC étaient considérées comme un
pays, celui-ci se placerait dans le top 5 des pays les plus consommateurs d’énergie
(why
Cloud aren't green, Greenpeace, CLOG).
Il importe donc de réfléchir sur
la manière dont pourrait être associé la production d’énergie verte au système
des TIC ; et plus globalement, dans quelle mesure les TIC affectent-ils l’art
et notre environnement ?
La proposition de SO/AP se
traduit par un manège composé de trois anneaux actionné par des ailes de kite
surf. Ces voiles à très hautes altitudes (plus de 800m de haut) bénéficient de
vent plus fort et plus stable et servent à produire de l'énergie. Ce projet fonctionne
comme une éolienne renversée dons les pales seraient remplacées par des ailes
de kite.
Les données informatiques sont
immatérielles et invisibles tout comme les vents qui sert à actionner les
voiles. Chaque voile montre le profil d'un utilisateur, c'est la mise en avant
de la notion d'individu (la voile) et de communauté/network (l'ensemble
des voiles).
Partant du noyau central, les
anneaux constituent un schéma progressif des contrôles qui s’exercent entre le
web et l’homme, entre l’énergie et le web, entre l’homme et
l’environnement.

Si la structure est imposante,
elle préserve la qualité du site de Freshkills (site proposé dans le cadre du
concours) par un impact proportionnellement minimum au sol. Les voiles
permettent de faire de chaque manège un signal visible à des dizaines de kilomètres.
C’est le signal d’une attraction offrant au public un affrontement entre le web
et la nature. S’élevant au-dessus du sol, l’anneau extérieur forme un belvédère
mobile sur la nature environnante. Ce belvédère est le point de rencontre entre
nature et monde digital, où promeneur et animalier rencontrent les amoureux du
monde virtuel, venant s’offrir les derniers produits de la consommation
numérique. Plus on se rapproche du centre, plus l’omniprésence du web se
fait sentir. Ainsi les anneaux centraux accueillent des ‘’body-plug’’. Ces
amateurs de réalité virtuelle, reconstruisent un monde à eux, dont le terrain
virtuel de base est celui de Freshkills.
Le site s’oppose à lui-même, entre la réalité observée et la réalité désirée.
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