jeudi 22 novembre 2012

DATA SPACE vs LANDSCAPE






Dans le cadre du concours Land Art Generator Initiative (LAGI), l'agence SO/AP a travaillé sur les rapports possibles entre le développement durable et les Technologies de l'Informations et de la Communication (TIC)

Aujourd’hui, plus de 2 milliard de personnes sont connectées quotidiennement. Chaque seconde, 3 millions d’emails sont envoyés, 30 000 phrases sont enregistrées sur Google. On estime qu’environ 75% des internautes sont adeptes à au moins un réseau social (MySpace, Facebook, Tweeter…). Facebook compte maintenant près d'un milliards de comptes. Internet et ses réseaux sont devenus une des composantes intégrale du XXème siècle et ce partout dans le monde.

Du point de vue énergétique, ce média représente plus de 1% de la consommation d’énergie mondiale. Si les data centers facilities et les TIC étaient considérées comme un pays, celui-ci se placerait dans le top 5 des pays les plus consommateurs d’énergie (why Cloud aren't green, Greenpeace, CLOG).  

Il importe donc de réfléchir sur la manière dont pourrait être associé la production d’énergie verte au système des TIC ; et plus globalement, dans quelle mesure les TIC affectent-ils l’art et notre environnement ? 





La proposition de SO/AP se traduit par un manège composé de trois anneaux actionné par des ailes de kite surf. Ces voiles à très hautes altitudes (plus de 800m de haut) bénéficient de vent plus fort et plus stable et servent à produire de l'énergie. Ce projet fonctionne comme une éolienne renversée dons les pales seraient remplacées par des ailes de kite.
Les données informatiques sont immatérielles et invisibles tout comme les vents qui sert à actionner les voiles. Chaque voile montre le profil d'un utilisateur, c'est la mise en avant de la notion d'individu (la voile)  et de communauté/network (l'ensemble des voiles).
Partant du noyau central, les anneaux constituent un schéma progressif des contrôles qui s’exercent entre le web et l’homme, entre l’énergie et le web, entre l’homme et l’environnement. 




Si la structure est imposante, elle préserve la qualité du site de Freshkills (site proposé dans le cadre du concours) par un impact proportionnellement minimum au sol. Les voiles permettent de faire de chaque manège un signal visible à des dizaines de kilomètres. C’est le signal d’une attraction offrant au public un affrontement entre le web et la nature. S’élevant au-dessus du sol, l’anneau extérieur forme un belvédère mobile sur la nature environnante. Ce belvédère est le point de rencontre entre nature et monde digital, où promeneur et animalier rencontrent les amoureux du monde virtuel, venant s’offrir les derniers produits de la consommation numérique.  Plus on se rapproche du centre, plus l’omniprésence du web se fait sentir. Ainsi les anneaux centraux accueillent des ‘’body-plug’’. Ces amateurs de réalité virtuelle, reconstruisent un monde à eux, dont le terrain virtuel de base est celui de Freshkills. 

Le site s’oppose à lui-même, entre la réalité observée et la réalité désirée. 







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